Simon Forget
No me moleste mosquito
On a pris le temps de jaser avec deux créateurs de contenu pour leur demander comment ils avaient découvert les jeux vidéo.
C’est lors d’un entretien bien relax avec l’incroyable Emeii et le sage Tyrannoeil qu’on s’est mis à discuter de la découverte des jeux vidéo. La réponse de Tyrannoeil à la question « Comment avez-vous été introduit aux jeux vidéo? » nous a vraiment surpris.
D’une souris à King’s Quest
Dans les mots de Tyra:
Je n’ai jamais eu de consoles. Mon père était intéressé par la musique électronique et les ordinateurs. Je me suis donc retrouvé à découvrir un jeu fait au Québec intitulé "Mimi la souris"!
Ce jeu est désormais pratiquement introuvable (eh oui, nous avons effectué nos recherches!).
Toutefois, il a fallu attendre quelques années pour que Tyrannoeil tombe vraiment dans la potion magique en découvrant les fameux King’s Quest et autres jeux d’aventure à saveur plutôt intellectuelle.
King's Quest. C'est pratiquement du Marcel Proust. Parlant du loup...
À la recherche du temps perdu
Coïncidence! Du côté d’Emeii, c’est également son père, aussi un trippeux d’électronique, qui lui a permis de baigner dans l’univers des jeux vidéo à un très jeune âge.
Ce ne sont pas nécessairement les jeux vidéo qui l’allumaient le plus, mais plutôt les bébelles (comme les drones aujourd’hui). À l’époque, c’étaient les consoles de jeu qu’il aimait. On essayait des choses : Atari, le bon vieux Mac transparent…
Emeii a par la suite demandé votre aide : « Quand j’étais jeune, mes parents m’ont acheté un jeu éducatif dans lequel il y avait un ver de terre qui portait un chapeau de graduation. Si jamais vous trouvez le nom du jeu, dites-le-moi. J’aimerais le savoir! »
Néanmoins, la fascination d’Emeii pour les jeux vidéo a commencé avec une valse entre curiosité et cauchemar lorsqu’elle regardait discrètement son père jouer à Resident Evil.
C'est vrai que ça fait un petit peu peur.
« Les jeux vidéo ont toujours fait partie de ma vie, mais je n’ai jamais su si je devais les aimer, si j’avais le droit de les aimer. Parce que je reste une fille. Quand j’étais jeune, je ne pouvais pas en parler. C’est vraiment la culture Twitch qui m’a fait réaliser que je pouvais l’assumer complètement à l’âge adulte. »
Jouer pour changer ses perceptions
Tyrannoeil a vivement réagi à la mention de Resident Evil. Comme plusieurs, ce qui l'a marqué, c’est son expérience des bons vieux chiens qui nous surprennent en défonçant une fenêtre. Il avait à l’époque lancé sa manette sur la télé, puis, face au battement effréné de son cœur, pris conscience que les jeux vidéo pouvaient vraiment, vraiment l’affecter profondément.
Tyrannoeil avait par la suite réalisé à quel point ses nombreuses journées à jouer sur un sofa et à partager une manette avec des amis lui avaient créé un milieu social complètement différent de ce qu’il connaissait. Il avait tissé des liens avec des personnes qu’il n’aurait jamais pu connaître autrement. C’est ce genre d’environnement complètement décontracté et inclusif qu’il essaie désormais de recréer avec sa chaîne Twitch.
Du côté d’Emeii, elle a réalisé que jouer a toujours été pour elle une expérience sociale. Ses plus beaux souvenirs tournent autour du plaisir de la conversation, plaisir qu’elle partageait notamment avec son frère, avec qui elle jouait aux jeux vidéo. Aujourd’hui, sa chaîne Twitch est inspirée de ces souvenirs. Pour Emeii, on a beau être dans sa bulle pour jouer à un jeu, mais c’est le plaisir collectif qui demeure l’essentiel!